Le 6 mai dernier, le conseil municipal s'est réuni pour une séquence assez formelle -mais néanmoins obligatoire - de constitution de ses commissions de travail et de continuité des dossiers déjà engagés (garantie d'emprunt, convention de réservation de logements sociaux dans le programme de la rue Jean Raynal).
Comme il est d'usage à Morsang, des Morsaintois sont intervenus avant l'ouverture officielle de la séance pour interroger Madame le maire et son équipe quant aux dossiers des rythmes scolaires et de la sécurité des enfants victimes d'agressions ou de l'installation du Secours populaire rue Jules Vallès. De longs échanges qui ont montrés - sur la question des rythmes scolaires et de la sécurité, à la fois l'irritation des habitants qui ne comprennent pas que rien ne soit fait et à la fois la position désormais immuable de la municipalité de ne rien faire.
En matière de sécurité, comme l'a proposé Marianne DURANTON, des outils existent comme notamment le CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) où peuvent être réunis des représentants de l’Etat, de la justice, de la police, du conseil général, de différentes administrations ainsi que d’associations, d’établissements ou d’organismes œuvrant notamment dans les domaines de la prévention, de la sécurité, de l’aide aux victimes, du logement, des transports collectifs, de l’action sociale, ou des activités économiques. Certes c'est une structure difficile à activer et à animer. Son succès dépend, incontestatlement, de la volonté des acteurs de la faire vivre. Manifestement à Morsang, pas de volonté d'aborder ces questions de façon ouverte et transparente, tout se fait - ou pas - dans le bureau du Maire sans aucune communication auprès des principaux intéressés, les parents d'élèves qui s'inquiètent toujours d'avantage de voir comment évolue la sécurité aux abords des écoles.
Toutes les communes de plus de 10 000 habitants qui forment le Val d’Orge se sont dotés d’un tel outil ou se sont réunis pour agir ; mais bizarrement Morsang-sur-Orge ne s’en soucie pas ! A croire que notre commune est un havre de paix où tout se passe pour le mieux comme dans le meilleur des mondes et qu’aucun délit n’y est perpétré … Malheureusement la réalité est toute autre !
Nous nous réjouissons que Madame le maire ait annoncé la tenue d’une consultation quant à l’opportunité d’avoir une police municipale et nous souhaiterions que ce moment de démocratie participative soit un temps de débat (et non de « démocratouille », dixit Madame le maire) où les élus des communes voisines (Sainte-Geneviève-des-Bois, Savigny-sur-Orge, Saint-Michel-sur-Orge et Viry-Chatîllon) puissent faire partager leur expérience sur le sujet.
Concernant les rythmes scolaires, Monsieur Brun a été contraint d’avouer que la réforme fond comme neige au soleil et qu’il ne reste plus qu’un réaménagement d’horaires malgré les grandes ambitions affichées par l’ancien ministre de l’Education, qui a été prié de retourner à ses chères études. Cela explique en partie l’absence de budget dédié à cette réforme qui devient au fil des mois une coquille de plus en plus vide … A Morsang, la question des rythmes scolaires n'est donc pas une priorité ni une question: elle se résume au mercredi matin travaillé, à 15 minutes de pause méridienne supplémentaire, et 30 minutes de classe en moins par jour.... piètre réforme effectivement...
La séance officielle du conseil municipal s'est avérée beaucoup moins active que celle de questions de la population qui la précédait. Deux débats: notre proposition de réduire de 25% les indemnités du maire ainsi que des adjoints (les portant respectivement de 3 900€ à 2 900€ et de 1 260€ à 950€) et de porter à 6% les indemnités des conseillers délégués (c’est-à-dire 228€), l’équipe municipale a voté la reconduction de sa rémunération …
Explications:
1/ On ne va pas tomber dans la démagogie de réduire les indemnités des élus comme si les élus "coutaient" à la collectivité;
2/ Le vrai problème ce n'est pas les indemnités des élus mais l'absence de statut de l'élu
3/ Comme les élus communistes de Morsang reversent une partie de leur indemnité au parti (combien? 20%?) ils ne vont pas renoncer à 25% d'indemnités car cela réduirait leur enveloppe de 45%... Les « cœurs généreux » ont beau se repaître des grands mots de solidarité, de fraternité et d’entraide ; tout cela ne résiste pas longtemps à la réalité quand il s’agit d’euros sonnants et trébuchants qui tombent dans leur escarcelle …
Dans la même logique, lorsque Mme le Maire a été interrogée par Brahim DICKO sur la question de son cumul des mandats: tant que la loi n'imposera pas l'interdiction du cumul (à laquelle elle est favorable) il n'y a pas de raison de l'appliquer.Autrement dit: Faites ce que je dis mais pas ce que je fais....