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Retour sur le "débat du jeudi", avec Thomas Guénolé

Pour le second rendez-vous des « Débats du Jeudi », Marianne Duranton recevait Thomas Guénolé, (biographie) pour débattre du droit de vote et du devoir de vote.

Après avoir rapidement rappelé que le droit de vote n’a été acquis qu’après de longues mobilisations. Marianne Duranton souligna notamment que le Printemps arabe ou les manifestations à Hong-Kong sont autant d’exemples que la démocratie est un bien fragile …

En introduction, elle brossa le bilan mitigé des comités de quartier « à la mode morsaintoise » ou des conseils cantonaux instaurés par Jérôme Guedj pour démontrer que la « démocratie participative » doit encore inventer un mode de fonctionnement qui intéresse réellement les citoyens. Si les citoyens s’éloignent des urnes c’est peut-être aussi qu’ils ne se sentent plus concernés par des débats dans lesquels ils ont le sentiment de n’être que des figurants à la gloire des politiques.

Depuis la fin des années 1970 et le début des années 1980, l’abstention ne cesse de progresser. Or, selon Thomas Guénolé, ce phénomène s’apparente plus probablement à une grève du vote, la forme la plus grave de rejet du système politique.

En effet, avec les niveaux actuels de chômage et de pression fiscale, nombreux sont les citoyens qui pensent que « les élections ne changent rien » et que « tous les politiques sont les mêmes » … Le manque de renouvellement des hommes et des idées est un problème de notre démocratie … Thomas Guénolé est alors revenu sur les « rentes de situation » dont profitent certains élus et sur l’entre-soi qui caractérise le milieu politique, dont la professionnalisation est inhérente à la complexité des missions qui sont confiées aux élus dans le cadre de leurs mandats.

Notre invité a insisté sur le fait que ce n'est pas le Front national qui progresse d’élection en élection mais qu'il mobilise très bien son réservoir d'électeurs ; alors que, pendant ce temps-là, les autres camps perdent des voix au profit des « grévistes du vote ». Pour cadrer un peu les choses, le FN tourne autour de 14/14,5% des inscrits mais il a un taux de mobilisation près d’1,5 fois supérieur aux autres partis (70% contre 45%).

Revenant sur l’entrée de 2 sénateurs FN et le retour du Palais du Luxembourg à droite, Thomas Guénolé a rappelé le contexte historique qui vit naître le bicamérisme ; et développa que dans une République décentralisée, le Sénat actuel n’a plus de raison d’être. Tout du moins, il propose que les sénateurs soient tous élus à la proportionnelle de façon à ce que l’ensemble de l’échiquier politique puisse être représenté dans la Haute Chambre du Parlement.

Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à lire les livres qu’il a récemment écrits.


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